dimanche 1 novembre 2015

Un cri dans les bois


I. 2 Avant goût 


  Après dix minutes de course, mon pubis était encore tout humide. La bête m’avait déposé sur un rocher au bord d’un petit cours d’eau. Dans quel état étais-je? Elle montra du doigt mon pénis noyé dans le sperme, suintant à la lueur de la lune. Je compris qu’elle me disait de m’essuyer. Pourquoi me montrait-elle tant d’intérêts ? Après tout, j’allais surement me faire violer, puis dévorer ! Et pourquoi cette idée ne m’effrayait-elle plus cette fois-ci ? Avait-elle une emprise sur moi ?

Je pus enfin avoir l’occasion de la regarder dans les yeux. Ayant gardé la tête baissée, par peur, je trouvai en moi la force de l’affronter ! …
J’y vis alors une simple forme. Elle se cachait à l’ombre. Une forme aussi imposante que l’était son corps entier, et ses yeux brillait. Surpris de cet affront, la bête se redressa brusquement. Alors, un faisceau de lumière émanant d’entre les feuillages s’écrasa sur son visage. Je distinguais très bien maintenant tous les détails de son portrait. Elle avait de grands yeux bleus, glaçant et pratiquement translucide. Son nez était très étalé, très large. Une mâchoire animale. Le contour de celle-ci était parsemé de poils, tel un loup. Mais il se lisait dans tout ce faciès, quelque chose … d’humain! Son aura m’éblouissait tellement que je ne perçu pas directement les cornes qui se dressaient fièrement, pourtant scintillantes et magnifiques, sur le haut de son crâne.
A cet instant, je ne savais pas si je devais la craindre où l’admirer !
Je sentis de l’eau chatouiller ma joue. Quoi ? Je pleurais ? Goûtant celle-ci de la pointe de la langue, elle avait bien le gout d’une larme… Alors d’un pas, la bête approcha son visage du mien, à quelques centimètres. Elle ne disait rien. Moi, j’étais plongé dans ses yeux comme dans le fond d’un lac. Rien ne pouvait m’en sortir … Puis, comme une vague, je sentis ses mains tenir mon crâne. Elle n’avait qu’à effectuer un léger mouvement et je n’étais plus de ce monde. Fermant les yeux si forts et priant pour que le temps s’arrête, je fus surpris de sentir ses pouces éponger mes paupières humides, d’une délicatesse de soie. Je rouvris les yeux et m’étonna d’apercevoir un sourire se dessiner sur sa frimousse. Ses crocs sortis ne m’empêchèrent pas de lui rendre la pareille. Alors … il m’embrassa !!
Son baiser avait le goût du sang.
Il me reprit sur son épaule. Cette fois, avec beaucoup de délicatesse, comme s’il ne voulait pas me laisser tomber. J’en étais donc sûr, il ne me voulait pas de mal.

« Hé bien, nous voilà arrivé dans son antre j’imagine » 
C’était la porte d’une grotte. Froide et morte. A l’entrée était disposés de vieux os appartenant à des cadavres d’animaux sauvages, comme pour dissuader les curieux de s’y faufiler. J’y perçu des crânes de biches et de lapins. Mais aussi, me semblait-il, de plus gros bétails. Des ours, loups et … OH ! Non, ce n’est pas … Mais SI ! C’est bien un crâne humain.

Perturbé par ma découverte, la bête me pris la main. Je la regardais et un voile d’apaisement m’habillait aussitôt. Comment faisait-elle ? Je m’en fichais. J’étais bien décidé à me donner à MA bête !

6 commentaires:

  1. Histoire aussi chaude que belle. J'ai hâte de lire la suite !

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  2. Alors ça c'est gentil! Ca me fait plaisir ^^

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  3. C'est vrai, il y aura une suite ? Super, c'est palpitant ton histoire !
    J'adore...

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    1. Oh vous etes trop mignon les gars! bah oui ^^, j'ai pas trop eu le temps ce week end, mais je vais m'y mettre!

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  4. Très belle l'illustration, quel beau diable! ^^

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